Jeudi 1er Juillet 1999

 

Cette année nous sommes partis un peu plus tard car Mathieu avait un examen à passer, nous sommes trois cette fois-ci. Nous avons pris le train comme d'habitude et nous voici arrivé à la gare de Luchon à 14h52. il est un peu tard pour faire une étape digne de ce nom mais nous décidons d'attaquer le GR et dès que l'occasion se présentera nous planterons la tente. Au bout de 3h environ nous arrivons à Artigue, il fait chaud et lourd, à la sortie du village nous trouvons un petit coin tranquille où nous installons notre bivouac. A quelques mètres, un ruisseau bordé d'arbres, un endroit très frais qui nous permettra de souffler un peu en cette première journée. C'est toujours "magique" cette première journée en pleine nature, quel dépaysement, quel contraste avec le quotidien que l'on vit le restant de l'année. Ce sont vraiment des moments intenses auxquels on repense souvent. Nous nous préparons un bon repas bien riche en sucre lent, autrement dit des pâtes, afin de remplir les réserves d'énergie pour la journée de demain. Pour la première étape digne de ce nom, environ 6 heures de marche et 900m de dénivelé, il faut être d'attaque.

 

Vendredi 2 Juillet 1999

 

Quelle nuit ! Un orage à tout casser qui a duré 2 bonnes heures, heureusement il était sec, pas une goutte d'eau, mais alors des éclairs! des coups de tonnerre! un vrai feu d'artifice. En fait il nous a contourné, c'était très impressionnant, et quelques heures de sommeil en moins. Au petit jour, je sors de ma tente et comme tous les matins mon regard se porte vers le ciel. C'est nuageux mais pas menaçant, quelques nuages accrochés sur les cimes mais rien de méchant, tout au plus nous risquons de trouver un peu de brouillard en montant. Après un bon petit déjeuner, nous plions le camp, et nous voici repartis. D'après le topo-guide il y a 8h30 de marche pour arriver à Fos, on s'arrêtera avant, les premiers jours il ne faut pas trop forcer la machine. Sur ma carte au 25 millième une cabane est indiquée au col d'Esclot d'Aou, cela serait bien pour une étape. En milieu de matinée le soleil fait son apparition entre 2 passages brefs de bancs de brouillard de plus en plus rare. Vers midi nous arrivons au col de Peyrahitta 1947m où se trouvent 2 cabanes, l'une est occupée par un berger et l'autre est vide, nous nous installons à l'extérieur de celle-ci, contre la façade ombragée si l'on peut dire car le soleil étant si haut dans le ciel que la bande d'ombre est très étroite. Nous repartons, il fait très chaud et pas d'ombre sur le GR, deux possibilités s'offrent à nous, soit nous suivons le sentier normal auquel cas il redescend d'une bonne centaine de mètres ou bien il y a une variante qui suit la crête qui sert de frontière entre la France et l'Espagne, mais le sentier n'est pratiquement pas visible et serpente entre des arbustes assez piquants du genre genévrier, tant pis, nous choisissons cette option. Nous arrivons enfin en vue du col d'Esclot d'Aou et cherchons du regard la fameuse cabane, rien. Il faut croire qu'elle a été rasée. En contre bas il y a une cabane visiblement habitée, d'ailleurs c'est quasiment une maisonnette, avec un 4X4 garé devant la porte. Je fais un point avec ma carte, effectivement il ne peu pas s'agir de "la nôtre". Un peu plus loin se dessine un petit lac, nous nous y dirigeons afin de remplir nos gourdes qui sont à sec, mais arrivés à proximité nous déchantons car il s'agit plus d'un marécage dans lequel les moutons viennent se désaltérer et bien sûr la berge est recouverte par les déjections de ces braves animaux. Mais voici qu'un berger arrive dans notre direction, c'est une aubaine nous allons pouvoir nous renseigner. En fait de cabane il s'agit d'un abri naturel creusé dans la roche et en partie aménagé par les bergers et qui sert de refuge aux moutons, donc inutilisable pour les randonneurs distingués que nous sommes...Le berger, qui est un homme très sympathique nous indique une source à environ une demi-heure sur le chemin que nous devons emprunter et une vrai cabane digne de ce nom dans une heure environ, alors nous nous remettons en marche, rassurés nous entamons la descente. Le chien du berger nous accompagne pendant un bon quart d'heure comme pour nous montrer le chemin, du haut du col son maître qui surveillait, le siffle, lance deux ou trois mots en Gascon et le chien fait demi tour pour le rejoindre. Nous arrivons à la source, faisons le plein, il était temps car il commençait à "faire soif". Enfin à un détour du sentier nous ne découvrons pas une, mais deux cabanes à quelques mètres l'une de l'autre. La première est dans un piteux état, une partie s'est effondrée, la seconde cabane est plus grande et assez bien aménagée avec des lits superposés une table des chaises et une cheminée, le paradis quoi, ce sont les cabanes de Courraus à l'altitude de 1586m. Nous ne sommes plus qu'à 3 heures de Fos.

 

Samedi 3 Juillet 1999

 

Ce matin je me suis réveillé vers 6h30, le temps de bien ouvrir les yeux en flemmardant un peu je me lève vers 6h45, mes compagnons ne tardent pas en faire autant. A l'extérieur le temps est au beau fixe, il devrait faire une bonne journée bien chaude. Après le petit déjeuner, qui se compose pour ma part d'un bol de café au lait avec des trempes de pain de mie et une barre de céréale, nous bouclons nos sacs selon le rituel bien rodé maintenant, et nous démarrons. Les jambes sont moins douloureuses que le premier matin, les toxines sont en partie éliminées, dans 2 jours il n'en paraîtra plus rien. Il faut descendre pendant 3 heures de 1586 à 544m, soit plus de 1000m de dénivelé, c'est moins fatiguant que de monter mais assez éprouvant pour les genoux et les cuisses qui jouent un rôle de frein et d'amortisseur. Il faudra se ravitailler à Fos car dans les jours qui vont suivre il n'y aura pas de ravitaillement possible. Nous arrivons dans un village nommé Arlos, ah?... je consulte ma carte, quelle horreur nous nous sommes trompés, Fos est 3 km au sud-est. Deux solutions s'offrent à nous, soit que nous prenons la route goudronnée, ou alors nous rebroussons chemin et reprenons le GR qui à bifurqué brutalement à droite sans que nous ayons vu la balise qui le signale. Vu la température qui règne, ça ne me dit rien de marcher sur le bitume en plein soleil, tant pis je préfère marcher un peu plus mais à l'ombre et même s'il faut remonter un peu d'une centaine de mètres pour redescendre ensuite, Christian râle un peu mais finit par me suivre. Nous passons à l'endroit où nous avons manqué le GR, effectivement il y avait bien une croix rouge et blanche bien visible, mais nous devions être distrait et ne l'avons pas vu. Une petite heure après nous sommes à Fos. Il n'est pas loin de midi et nous partons en quête de l'épicerie que nous trouvons rapidement mais malheureusement qui est fermée. Après renseignements auprès d'un autochtone cela n'est pas normal, en principe elle est ouverte toute la journée. Tant pis en attendant nous allons déjeuner dans un petit coin à l'ombre à la sortie du village, nous reviendrons après, certainement que l'épicière sera de retour. Il n'en est rien, toujours porte close, c'est ennuyeux car nous allons manquer de quelques produits et surtout Mathieu qui a épuisé son stock de gâteaux secs et de bonbons dont il ne peut se passer. Alors après concertation nous décidons de passer la nuit ici. Iil y a un camping, cela nous permettra de prendre une bonne douche et de laver quelques affaires, d'ici ce soir l'épicerie sera bien ouverte, ou sinon demain, car le dimanche matin elle ouvre normalement.Vers 5 heures une nouvelle tentative s'avèrera fructueuse, nous avons pu nous ravitailler, l'épicière nous expliqua qu'elle avait due s'absenter exceptionnellement, donc si vous passez par là vous avez peu de chance de connaître la même mésaventure.

Dimanche 4 juillet 1999

Encore une belle journée qui se prépare, nous levons le camp et sommes prêt à attaquer la nouvelle étape qui devrait nous conduire à la cabane d'Uls ou, si nous sommes plus courageux, au refuge d'Araing. J'attaque mon troisième topo-guide, après les Pyrénées occidentales, les Pyrénées centrales voici celui des Pyrénées ariégeoises. Le début n'est pas marrant du tout, on commence par du bitume pendant une heure soit 4 ou 5 kilomètres. Nous partons de 544m pour arriver à plus de 1800m, pas mal cela fait 1300m de dénivelé. Le bitume étant "avalé", nous attaquons un chemin assez large puis plus étroit et enfin le vrai GR comme je l'aime. Les bruits de moteurs s'étouffent de plus en plus  au fur et à mesure que nous nous élevons, la vallée là bas sous nos pieds se rapetisse. Au détour d'un virage nous rencontrons un couple de randonneurs qui font une pause, nous en faisons de même. En fait, il s'agit du père et de la fille, ils sont belges et font la traversée des Pyrénées comme nous. Après une bonne grimpette sous un soleil ardent, nous arrivons sur un plateau marécageux, une sorte d'immense prairie sillonnée de nombreux ruisseaux au cours paresseux. Le sentier continu de façon imperturbable, franchissant les zones les plus humides grâce à des petits ponts de bois, merci aux responsables de ce secteur pour le travail qu'ils ont effectué. D'après ma carte nous ne devrions pas être très loin de la cabane d'Uls. Effectivement après avoir dépassé une petite colline herbeuse nous la découvrons. Le temps s'est rafraîchi, il n'y a plus un souffle de vent et le ciel se couvre, le brouillard commence à faire son apparition. Nous arrivons à la cabane qui nous hébergera pour ce soir. C'est toujours un moment de grand réconfort  mélé d'une certaine satisfaction que d'arriver au terminus de la journée, c'est un moment que j'apprécie particulièrement. Nous posons nos sacs devant l'entrée et allons inspecter l'intérieur, elle est bien aménagée, avec des lits superposés, une cheminée, une table et ses bancs. En ressortant pour récupérer mon sac à dos, j'aperçois deux randonneurs évoluant dans une direction qui ne me semble pas être celle du GR10. Je sors les jumelles et je reconnais nos deux amis belges croisés précédemment. Je consulte ma carte et constate qu'effectivement ils ne sont pas du tout sur le bon chemin. Je préviens mes compagnons et ensemble nous crions dans leur direction pour les prévenir. Ils font demi-tour et constatent qu'ils ont bien fait fausse route. Il est environ 17h30, ils décident tout de même de continuer et de gagner le refuge d'Araing qui se trouve encore à 2 heures de marche.

 

 

Lundi 5 Juillet 1999

Vers 7 heures nous nous réveillons. Je sors de mon duvet , il fait frisquet. A l'extérieur il y a du brouillard pas très épais et il a tendance à se lever. Après un bon petit déjeuner bien copieux, nous bouclons nos sacs selon un rituel qui se répète tous les matins et qui est bien rodé maintenant et nous partons pour la nouvelle étape qui doit nous amener à Eylie d'en Haut où se trouve un gîte d'étape. Nous allons traverser une zone d'anciennes mines. Auparavant nous passerons par 2 cols, le col d'Auéran à 2176m, puis descente vers l'étang d'Araing et à nouveau un autre col, la Serre d'Araing  à 2221m d'altitude. Au bout d'une petite heure nous quittons la Haute-Garonne pour passer en Ariège. Le brouillard nous suit, tantôt il se lève pour nous laisser apercevoir le paysage et ensuite il retombe. Nous arrivons au col d'Auéran, nous sommes au soleil au dessus des nuages. Il y a un grand névé, nous faisons une petite pause et en profitons pour prendre quelques photos et une barre de céréale pour reprendre un peu de force. Nous redescendons vers l'étang d'Araing et retrouvons le brouillard qui n'en fini pas de jouer au "yo-yo". Nous passons devant le refuge qui se trouve au bord du lac mais celui-ci est bien enfoui dans son écharpe de brume. Quelques centaines de mètres plus loin soudain une éclaircie nous laisse apercevoir l'étang comme par magie, je sors vite mon appareil et immortalise ce moment, quelques minutes après, à nouveau le paysage se bouche. Je pense que ça ne va pas durer car une brise légère se lève et devrait faire le ménage. C'est bien ce qui se produit lorsque nous arrivons au 2ème col. De nombreux vestiges laissent deviner qu'il y a eu une énorme activité minière à cet endroit, il y a des pylônes encore debout mais recouvert par la rouille et même les câbles jonchent le sol. En descendant nous découvrons toute sorte de matériel abandonné, des bâtiments en ruine, des moteurs électriques énormes, des entrées de galerie, et tout un enchevêtrement de poutrelles et de tôles rouillées. Se sont les mines de Bentaillous d'où étaient extraits des minerais de plomb et de zinc. Nous poursuivons notre chemin et pendant encore près d'une heure nous évoluons au milieu de tous ces vestiges, témoins d'une époque révolue. Ensuite nous entrons dans une forêt de hêtres à un quart d'heure de l'arrivée de l'étape, Mathieu nous découvre un magnifique cèpe, malheureusement nous n'aurons pas l'occasion de le déguster car ce soir au gîte d'Eylie d'en Haut nous nous offrons le repas chez l'habitant en l'occurrence le propriétaire du Gîte. Tant pis, nous le laissons dans la cuisine, certainement qu'un autre randonneur en profitera. Nous nous sommes retrouvés avec nos amis belges, Jean et sa fille Anne, nous ne nous quitterons plus pendant 3 jours car nous faisons exactement les mêmes étapes.

 

Mardi 6 Juillet 1999

 

Ce matin le temps a changé, c'est couvert et le plafond est bas, nous allons certainement avoir du brouillard en altitude. Nous avons le choix entre deux itinéraires, soit le trajet normal  du GR 10 soit la variante GR 10E, Jean propose la variante car ils ont été conseillés par le gardien du refuge d'Araing où ils ont passé la nuit précédente. En fait nous gagnerons pratiquement une demi-journée car il y a beaucoup moins de dénivelé et c'est plus court, 10h30 d'un côté contre 7h30 de l'autre pour arriver à l'étang de Bethmale. Par contre il est conseillé de mettre des pantalons car le sentier est pas mal envahi par les orties. Nous partons les premiers, nous contournons le terminal des anciennes mines qui lui aussi est en état d'abandon total, et nous attaquons la montée. Au bout d'un moment nous apercevons Anne et Jean qui nous suivent à une dizaine de minutes. C'est un terrain assez difficile, très humide et même marécageux, il faut faire des écarts en sautant d'un côté et de l'autre pour éviter de s'enliser dans la boue. Le ciel est toujours couvert et même il commence à faire quelques gouttes, il n'est pas loin de midi et nous arrivons à proximité d'une cabane de berger en ruine, une partie est couverte et nous servira d'abri pour manger un peu. Jean et sa fille ne tardent pas à nous rejoindre, la pluie a cessé mais il ne fait pas chaud du tout, il faut se couvrir car nous sommes encore chauds de l'effort fourni et il ne faudrait pas se refroidir. Après avoir repris quelques forces, nous repartons. Nous rencontrons toujours quelques vestiges des anciennes mines, des cables et pylônes rouillés, puis nous franchissons le col des Cassaings à 1497m et entamons la descente vers Bonac où se trouve un gîte qui sera notre terminus pour ce soir. Dans la descente effectivement le sentier est bien encombré par les orties, mais en bon chevalier servant, Christian nous ouvre le chemin en fauchant à l'aide du gros bâton qui lui sert de canne, les fameuses plantes piquantes. Plus bas le chemin s'élargit et une bonne surprise nous attend, les vilaines orties se sont transformées en de magnifiques fraises des bois, inutile de vous dire que la moyenne s'est mise à baisser sensiblement d'autant plus que le ciel s'est en partie dégagé et la température est plus clémente. Nous ne sommes qu'en milieu d'après midi, il ne reste qu'une heure environ de marche pour arriver au gîte, alors pourquoi se presser? Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises car un peu plus tard lorsque nous entamons la descente sur Bonac à travers une forêt, Mathieu (toujours lui !) nous déniche une colonie de girolles juste en contre-bas du sentier, bien sûr nous ne pouvons faire autrement que de les cueillir. Quelques minutes plus tard ce sont des cèpes qui n'auront pas échappé à la vue perçante de notre expert mycologue qui soit dit en passant n'aime pas les champignons, il préfère les dévorer des yeux....Ce n'est pas grave, Christian et moi nous en raffolons. Nous arrivons tout de même à Bonac dans les temps et nous installons au gîte. Il n'est que 17h30 nous nous reposons en attendant l'arrivée des patrons du lieu. Les amis belges arrivent une bonne demi-heure après, ils se sont un peu plus "attardés" sur les fraises... Le soir venu, nous avons pris contact avec la patronne qui est très sympathique , et nous décidons de nous faire une omelette avec nos précieux champignons fraîchement cueillis. Pour faire une omelette il faut des oeufs, et il n'y a pas d'épicerie au village, il faut aller à Sentein qui se trouve à 3 km d'ici. Bon nous allons demander à notre hôtesse si elle peut nous vendre 4 oeufs. Elle accepte de nous les donner mais refuse qu'on les lui paye et comme nous insistions elle élève la voix et prenant les autres randonneurs à témoins elle lance "Vous entendez, ils veulent me payer 4 oeufs !". Merci beaucoup. Si vous passez par là n'hésitez pas à vous arrêter au gîte de Bonac, ce n'est pas partout que l'on reçoit un accueil aussi chaleureux.

 

Mercredi 7 Juillet 1999

 

Une belle journée en vue, quelques nuages mais rien de bien méchant. Aujourd'hui cette étape doit nous mener à l'étang de Bethmale ou si nous sommes assez courageux au gîte d'Esbints. Une étape tranquille avec peu de dénivelé. Au départ quelques kilomètres sur le bitume, mais à partir des Bordes sur Lez nous attaquons une montée assez raide mais sur un vrai sentier. Une étape sans problème particulier et qui nous amène à l'étang vers 16h30, nous retrouvons nos amis belges qui étaient partis un peu avant nous. Nous décidons de poursuivre jusqu'au gîte qui se trouve à environ 2h30. Mais il y a un petit désaccord entre nous, en effet Christian Jean et Mathieu veulent passer par la route goudronnée qui mène directement au Pas de la Core, Anne et moi préférons emprunter le sentier à travers la forêt. Chacun part de son coté. Nous arrivons 1h30 plus tard au col et bien sûr nos 3 lascars sont là en train de nous attendre et de commencer à nous chambrer. Comme nous avions bien marché je pensais que  nous arriverions à peu près dans les mêmes temps, le trajet routier étant plus long cela aurait dû compenser, ils nous avouerons tout de même un peu plus tard qu'un automobiliste sympa leur avait porté les sacs à dos au sommet. Une bonne heure de descente nous amène au gîte d'Esbints qui est une vielle grange aménagée de façon très fonctionnelle, au niveau inférieur c'est la cuisine avec un coin salon et les douches, à l'étage c'est le dortoir avec des couchages superposés. Les propriétaires habitent une ferme située juste à côté, ce qui fait que l'on côtoie des canards, des poules, des chiens, des chats et des chèvres, et tout ce petit monde cohabite sans problème, j'ai même vu un chat et un canard manger dans la même gamelle. La nuit se passera bien, bercé par les ronflements d'un de mes compagnons que je ne nommerai pas car d'après lui je ronfle aussi...

 

Jeudi 8 Juillet 1999

 

Aujourd'hui Christian doit retourner chez lui car il doit reprendre le boulot samedi, comme nous allons passer tout près de Seix où se trouve un service de cars nous nous y rendons. Ce matin en écoutant la météo à la radio, une perturbation pluvieuse est annoncée pour le soir même, alors comme je n'ai pas envie de me retrouver seul sous la pluie , je décide de rentrer également, je reviendrai dans quelques jours pour continuer.

 

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