Vendredi 14 juin 1996 - 21h13

 

Lever à 7h environ, brouillard à couper au couteau, mais ça s'est vite levé pour laisser la place à un beau ciel bleu. Je plie la tente et je décide de ne pas trop traîner car il va faire chaud. Au départ je marche sur des routes goudronnées (quel plaisir !) je traverse tout St Jean et même la vieille ville. Une rue montante avec des maisons anciennes sur lesquelles il y a écrit au dessus de la porte d'entrée pour qui elle a été construite et l'année, généralement des couples. Il y a des dates du 16e et 17e siècle. Il y a plein de boutiques et d'artisans, cela me fait penser à Cordes quoique n'étant pas du même style, ici les maisons sont en grès rose. Je poursuis mon chemin et arrive à St Jean le Vieux, tiens ? je n'ai pas remarqué ce village sur mon itinéraire. Pourtant j'ai bien suivi les marques rouge et blanche, je regarde sur ma carte et zut ! je suis sur le GR 65, ils ont trouvé le moyen de baliser le GR 10 et le GR 65 (chemin de St Jacques de Compostelle) de la même couleur, et bien sûr j'ai suivi le mauvais pendant une bonne demi-heure avant de m'apercevoir de mon erreur. Pas question de faire demi-tour, je vois sur la carte une petite route qui part en direction du GR 10 et qui le croise, je la prends et 3/4 d'heure après je suis à nouveau sur le bon chemin. C'est bizarre qu'ils n'en aient pas parlé sur mon topo-guide, d'ailleurs il y a plein de trucs qui clochent. Je rajoute mes remarques au fur et à mesure, comme ça si un jour je le refais...(hi hi hi). Heureusement que j'ai fait le plein du ravitaillement, je ne passe plus dans des villes pour un moment. La montagne commence à prendre de l'altitude, demain j'ai un col à plus de 1300 m et après demain à plus de 1500. Ce soir je suis dans un gîte tout neuf, il n'était même pas signalé dans mon guide, normal il vient juste d'être construit. Le bled s'appelle Esterençuby. Il y a Alisson l'anglaise qui est arrivée longtemps après moi, elle part plus tard le matin. Elle a fait la même erreur ce matin à propos du GR 65. J'ai découvert ce soir que le liquide vaisselle ça lave bien le linge aussi, surtout les chaussettes, ça les parfume en plus. Bon, je ne vois plus grand chose à raconter pour ce soir, à demain...

 

Samedi 15 juin 1996 - 20h30

 

Longue journée, je suis parti ce matin à 7h40, je me suis arrêté à 18h30 car j'en avais plein les pattes. J'ai fait de nombreux arrêts , il faisait très chaud. A un moment je me suis endormi au moins pendant une demi-heure. Il y avait pas mal de dénivelé, parti de 231 m j'ai passé un col à 1008 m et un sommet à 1450 m. Je comptais arriver à un col où il y a un village et un camping avec du ravitaillement, il me reste une heure de marche avant d'y arriver et il me faut remonter à 1327. Je me suis arrêté au bord d'un petit lac, je ne serai pas seul car il y a deux voitures qui sont arrivées et les occupants ont monté une tente de l'autre côté du lac. J'ai essayé d'écouter la radio car il y a un match ce soir, France/Espagne mais je ne reçois que des stations espagnoles dont certaines retransmettent le match mais je ne comprends rien car ils parlent trop vite, de temps en temps je comprends le nom d'un joueur mais je ne sais pas ce qu'il fait. Je reçois France Inter mais ils ne le retransmettent pas. Il ne me reste plus qu'à écouter les infos de 21h pour connaître le résultat, ainsi que la pole position car demain il y a le grand prix du Canada. Ça va me manquer de ne pas pouvoir le regarder à la TV. J'espère que je serai à un endroit bien dégagé demain pour pouvoir le suivre en direct. Voilà, c'est à peu près tout, je vais arrêter là car le stylo commence à avoir des ratés, j'avais bien pensé en prendre deux mais il y en a un qui est resté sur la table au départ. Les pieds vont bien, les épaules aussi malgré quelques petits boutons qui sont apparus à l'endroit des bretelles du sac à dos et ce n'est pas très agréable, j'espère que ça ne va pas évoluer... A demain.

 

Dimanche 16 juin 1996 - 18h15

 

Une journée de plus ! Je suis au milieu du trajet Hendaye/Arrens, bientôt je vais rentrer dans le Béarn, rien que les noms de lieu déjà signalent la chose. Aujourd'hui je n'ai marché que trois heures environ dont 2 de trop, je m'explique : ce matin j'ai levé le camp du petit lac où j'ai passé la nuit et j'ai pris la route à 7h50, direction le col de Bagargiak où se trouve un village de chalets à 1327 m, un point de ravitaillement et un camping. Arrivé au col je prends la direction du camping qui était indiqué à deux kilomètres, après hésitation car c'est à l'opposé du GR 10 ; je prends la direction du camping, j'y arrive, personne à l'accueil, bon tant pis je rentre et essaye de repérer un endroit, j'en trouve un bien ombragé qui me convient et décide de jeter un coup d'œil sur la carte. En fait j'ai le choix entre deux itinéraires, un long de 7h et un plus court de 3h mais qui va à Larrau situé à 2,5 km de Logibar terminus de l'autre itinéraire et situé sur le GR 10. Comme il est tôt et que je me trouve sur le départ du trajet court, je décide de repartir et d'aller à Larrau où il y a un camping. Au bout d'un quart d'heure de marche sur une route, j'arrive à un petit lac dans le même style que celui que j'ai quitté le matin, et en plus il y avait le même petit pont en bois, en me rapprochant encore plus je reconnu l'endroit où j'avais campé la nuit dernière. J'avais tourné en rond ! En regardant la carte minutieusement je vis où j'avais fait l'erreur. Le carrefour où était indiqué le camping, je l'ai pris pour un autre et en fait je n'étais pas sur la route de Larrau. Il ne me restait plus qu'à refaire le même chemin que le matin, à travers la forêt d'Iraty pour revenir à ce fameux carrefour. Le magasin de ravitaillement était ouvert ce coup-ci. J'y rentre pour prendre un peu de provisions et en repartant je demande des précisions sur la route à prendre lorsqu'un Monsieur qui était là me dit :

-" Vous allez à Larrau ?

- oui, lui répondis-je.

- j'y vais aussi, si vous voulez, je vous amène.

"Après la mésaventure du matin et le fait qu'il n'y ai pratiquement que de la marche sur route, je décide d'accepter. Voilà pourquoi ce soir je suis au camping de Larrau où je suis arrivé vers les13h. Du coup j'ai pu faire tranquillement une lessive et la sécher sans problème. C'est un petit camping très charmant, très ombragé. Je suis tout seul dans un coin sous des frênes et un noisetier, au bord d'un petit ruisseau qui murmure doucement et me servira de berceuse pour ce soir. Après avoir mangé je fais un essai avec le poste de radio, pas grand chose, alors je décide de bricoler une antenne. Avec un bout de fil électrique de récupération, je fais sortir une petite boucle sur laquelle je branche le chargeur de batterie du portable VHF et cela me fait une excellente antenne qui m'a permis d'écouter le reportage sur le grand prix de F1. La nuit se passa très bien...

 

Mercredi 19 juin 1996 - 18h15

 

Hé oui ! Un bond de deux jours pour le journal, mais je vais combler le retard. Lundi je suis parti du camping de Larrau à 7h20, je suis arrivé à Logibar vers 8h. Je me suis renseigné sur l'itinéraire que je dois emprunter car il y a un pont suspendu, Passerelle d'Holzartéc'est la passerelle d'Holzarté, un véritable pont de singe, qui est susceptible d'être fermé. Ce n'est pas le cas, donc j'y vais. A cet endroit là, le GR 10 prend deux directions différentes, l'une est plus longue d'une heure ; c'est celle que j'emprunte. Une heure trente plus tard, j'arrive au pont, impressionnant, il traverse une gorge dont les deux côtés sont des falaises très, très hautes. Je m'y engage, je fais dix mètres environ, je jette un coup d'œil sur un côté, ouah ! que c'est profond ! je me remets au milieu du pont et continue mon chemin. Arrivé au milieu, il commence à se balancer de gauche à droite tout en faisant une secousse de haut en bas au rythme de mes pas. Vraiment impressionnant. J'ai fait des photos. Enfin cela a été une journée très dure, c'était l'étape la plus longue que j'ai fait depuis le début. Je suis arrivé à 20 heures au gîte de Sainte Engrâce. A mi-chemin, j'ai rencontré l'anglaise qui avait pris l'autre itinéraire. Nous avons fait le reste du chemin ensemble. A nouveau, le GR se divise en deux et nous choisissons la portion la plus longue (1 heure de plus) car elle a l'air plus intéressante d'après la carte, le GR passe tout près de la crête des Gorges de Kakouéta, tandis que l'autre portion passe de l'autre côté des gorges et se termine par 5 km de marche sur route goudronnée, pas intéressant. Mais alors, que c'était long. On ne voyait jamais la fin. Arrivés au village où se trouve le gîte, on cherche du regard l'église car le gîte se trouve à côté. Oh surprise, elle se trouve au sommet d'une colline, ah non ! je crois que si j'avais été seul j'aurais planté la tente au bord de la route, je ne serais pas allé plus loin. Il faut dire que cela faisait douze heures que j'étais parti. En décomptant les arrêts, j'ai bien marché dix heures. Arrivé au gîte, je n'avais même pas faim tellement que j'étais "crevé". J'ai pris une bonne douche, j'ai quand même grignoté un peu. Il y avait un couple de Danois très sympa, nous avons discuté un peu de tout et de rien. Lui parlait quelques mots en français, moi, je "baragouinais" quelques mots en anglais et l'anglaise servait également d'interprète. C'était une soirée sympa. Ensuite dodo, c'est pour cela que je n'ai pas écrit ce compte-rendu le jour même, mais voilà qui est fait.

 

Mardi 18 juin 1996

 

Lever à 7 heures environ, je prépare mon sac, petit-déjeuner, toilette etc ... Enfin, je démarre à 9 h 45, normalement, j'ai 5 heures de marche pour atteindre le refuge de la Pierre Saint Martin. Je suis surpris de ma forme, je ne ressens aucune séquelle de l'effort de la veille, décidément ma vieille carcasse a encore de bonnes capacités de récupération. Je franchis un ravin qui sert de frontière entre le Pays Basque et le Béarn : le ravin d'Arphidia. C'est un coin que je connais très bien pour avoir lu nombre de bouquins de spéléo, et pour l'avoir pratiqué. Sous le sol que je foule, se trouve le fameux réseau de la Pierre Saint Martin, d'ailleurs, le GR passe tout près de la première entrée qui fut découverte : le gouffre Lépineux. Bien sûr, je décide de faire un petit crochet pour passer à cet endroit qui fut un haut lieu de l'histoire de la spéléologie. Arrivé au col, il faut descendre une dizaine de minutes du côté espagnol, car le gouffre est pile à cheval sur la frontière. J'arrive sur les lieux et c'est un moment d'émotion pour moi, il me revient en mémoire tous les événements qui se sont déroulés à cet endroit dans les années 50, en particulier la tragique disparition de Marcel Loubens qui fit une chute dans ce gouffre en 1952 et dont on ne put remonter le corps que deux ans après. Une plaque commémorative a été mise. Je reprends ma route vers le col et ensuite vers la station de ski d'Arette la Pierre Saint Martin où se trouve le gîte refuge où je dois m'arrêter ce soir. J'y arrive vers les 15 heures. Il y avait un gars sur la terrasse, assis à une table avec parasol, je m'approche de lui et lui demande où est le responsable du refuge, il me répond qu'il fait la sieste et qu'il va le chercher, je l'en dissuade prétextant que je n'étais pas pressé et que j'allais me reposer en attendant. Il se présente, président d'une association, il traverse les Pyrénées pour faire l'inventaire et repérer les éventuels refuges non gardés, cabanes pouvant servir de refuge ou abri en montagne. Il est sponsorisé par une autre association de randonnée très connue. Il a prévu d'y passer quatre mois ... eh bé ! bon courage, lui ai-je dis. Ensuite le patron est apparu, m'a souhaité la bienvenue, puis deux autres randonneurs sont arrivés, ils étaient au gîte précédent aussi. Ils font le GR 10 pendant 15 jours, ils sont partis de Larrau, eux. Puis deux autres randonneurs, un couple d'anglais, qui déjà étaient installés au gîte mais avaient été faire une balade. Vers 19 heures, tranquille, l'anglaise arrive. Elle était partie à 11 h 30 et avait souffert car elle n'avait pas totalement récupéré de la veille, elle. Et voilà tout ce petit monde réuni pour le repas du soir que je décide de m'offrir car au menu il y avait du steak-frites, il me semble que cela faisait une éternité que je n'en avais mangé. J'ai bien apprécié l'ambiance qui a régné ce soir là, encore une fois dans une sorte de communion internationale ayant comme point commun l'amour de la montagne. Cela fait plaisir d'entendre des étrangers vanter les mérites des Pyrénées alors qu'ils ont "bourlingué" dans le monde entier. Par contre, avec le patron du refuge nous avons eu une discussion sur la spéléologie, il a fait plusieurs fois la traversée du réseau de la Pierre Saint Martin. Il connaît de réputation les spéléos d'Albi qui sont des spécialistes dans le tir de mine lors d'intervention de spéléo secours, ils ont eu l'occasion d'intervenir dans la région pour sortir une gamine qui était tombée dans une faille, nombreuses dans la région, et malheureusement ce genre d'accident est fréquent ici. Je n'ai pas eu le temps de faire mon compte rendu journalier le soir même, mais voilà qui est réparé.

 

Mercredi 19 Juin 1996

 

Lever à 7h35, j'étais le premier apparemment car tout était calme dans le chalet. J'ai commencé à boucler mon sac et à manger une orange qu'il me restait, en attendant le petit déjeuner. Petit à petit le chalet s'est éveillé et après un bon petit déjeuner me voilà parti sur le coup de 8h30, destination Lescun où se trouvent 2 gîtes et un camping. Il y a environ 5 heures de marche, ce qui est une bonne moyenne. Le paysage a totalement changé, ça n'a plus rien à voir avec la montagne basque, ici on est dans un massif calcaire avec des pics qui culminent à plus de 2500 m et les cols franchis font 1600 ou 1800 m c'est déjà la haute montagne... Après le passage d'un col qui s'appelle le Pas d'Azuns où il y a un panorama magnifique (j'ai pris des photos) je redescends vers Lescun. C'est une descente très longue, pratiquement 2h30 avant d'arriver au village où j'ai pris du ravitaillement car il ne me restait pas grand chose, qu'un peu de pain et un fond de saucisson ainsi qu'une barre de céréales que j'ai pris comme dessert, voilà quel a été mon repas de midi. Le camping se trouve à 2 km du village, de l'autre côté d'un vallon et bien sûr accès par une route goudronnée, sous un soleil de plomb. Enfin j'arrive au camping, personne à la réception. Je décide de choisir un endroit pour planter la tente, mais avant un petit casse-croûte ne me fera pas de mal car le repas frugal de midi est déjà loin. Bien m'en a pris car 1/4 d'heure après mon arrivée le soleil disparaît, je lève le nez et vois un énorme nuage noir au dessus de ma tête, pas le temps de dire ouf que des grosses gouttes commencent à tomber. D'un bond je me lève, rassemble toutes mes affaires et vais m'abriter au bloc sanitaire qui se trouve à une quinzaine de mètres de là. La pluie se met à redoubler d'intensité, ensuite des éclairs et des coups de tonnerre arrivent. Une pensée m'effleure sous forme de question: "tu crois que tu vas planter la tente ou alors aller au gîte ?" Bof ! il n'était que 16h30 et j'avais le temps de voir la tournure que prendraient les évènements. A un moment il y a eu un éclair très violent et un coup de tonnerre aussitôt, je lève les yeux vers la montagne et je vois une lueur avec beaucoup de fumée au dessus, c'est un sapin qui brûle, il vient d'être foudroyé. Un ouvrier qui travaille à côté du bloc sanitaire, et qui a vu le spectacle voyant mon désarroi, m'assure que c'est une chose très courante par ici. Effectivement, en montagne , j'ai souvent vu des gros arbres calcinés, parfois en certains endroits plusieurs au milieu d'autres bien vivants, ce qui laisse présumer qu'il ne doit pas faire bon être dans ces endroits là par temps d'orage. Du coup je choisis l'option gîte car cela fait un moment que ça dure.

 

Il est 21h et ça à l'air de vouloir se calmer, mais vu l'état du ciel je pense que ce n'est que du provisoire. Le gardien du camping et du gîte, qui est arrivé entre temps, a consulté la météo locale pour le lendemain, et prévoit une accalmi pour la matinée et une reprise de l'activité orageuse l'après midi. Inutile de vous dire que je ne vais pas partir tard demain matin. L'étape suivante n'est pas trop longue, environ 5 heures de marche. Je pense aller dans un camping si le temps le permet, sinon il y a des gîtes aussi, on verra bien...Par contre l'étape suivante ça ne sera pas la même musique car il y a 9 heures de marche, et en comptant les arrêts et le handicap du poids, ça me fera 11 ou 12 heures minimum, donc je vais la partager en deux et faire un bivouac en montagne ou dormir dans une cabane si j'en trouve une car parait-il qu'il y en a. A suivre...

 

Jeudi 20 juin 1996

 

Je suis parti de Lescun vers 8h, malgré le brouillard je vais rallier Borce ensuite Etsaut situé 2 km plus loin et où il y a un service de cars SNCF qui vont jusqu'à la gare d'Oloron Ste Marie. Je décide de rentrer plus tôt à la maison car la météo n'est pas optimiste et prévoit un temps exécrable au moins jusqu'à dimanche, et même des chutes de neige à partir de 2000 m. Dans ces conditions on ne peut pas marcher ou rester 3 ou 4 jours sous la tente ou dans un gîte, ce n'est pas marrant. Après une marche d'environ 6 heures et sous des cieux cléments, j'ai même eu du soleil en passant au col de Barrancq à 1600 m, j'arrive à Etsaut. Devant l'ancienne gare transformée en maison du Parc National, il y a l'arrêt des cars SNCF avec les horaires que je m'empresse de consulter. Le prochain est à 18h12, et il est 14h 20, pratiquement 4 heures à attendre. Après un rapide calcul approximatif, je devrais pouvoir être à Toulouse vers 22h, ce qui me permettrait de pouvoir prendre le dernier train pour Albi. Cela s'est avéré être faux par la suite car le train de Pau arrive à 22h48 et le dernier train pour Albi part à 22h45...Comme quoi tout est possible à la SNCF, même les conneries... Inutile de dire que j'avais les boules...

Mais enfin je ne regrette pas d'être revenu car il a fait un temps épouvantable pendant plusieurs jours, cela aurait été dommage de faire l'étape suivante sous un temps pareil car c'est une des curiosités du GR 10, il passe par un sentier creusé à flanc de falaise, c'est le chemin de la mâture qui a été construit sous Colbert pour pouvoir transporter des arbres qui serviront à la construction de navires, d'où le nom...

Mais je n'ai pas dit mon dernier mot, je compte repartir mercredi ou jeudi prochain afin de reprendre le GR là où je l'ai quitté, en espérant que les prochains cols que je vais franchir seront praticables car certains culminent à plus de 2500 m et s'il a neigé ces derniers jours, déjà qu'ils étaient pas mal enneigés d'après les renseignements que j'avais eu... On verra bien. A bientôt !

 

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